Les employeurs utilisent les disparités de traitement pour diviser leur personnel, généralement sur la base de l’ancienneté, et mieux « régner ». En 2018, Porter a décidé de mettre en place deux échelles salariales (A et B) pour les commissaires de bord et les agent(e)s de bord. Les personnes embauchées après 2018 font le même travail pour un salaire moindre : une différence qui peut atteindre cinq dollars l’heure.
En ce moment, le personnel de cabine de Porter n’est pas en mesure de modifier cette pratique injuste. Mais, avec un syndicat, nous aurons le pouvoir collectif de négocier une convention collective équitable qui assurera à tout le monde de meilleures conditions au lieu de traiter certain(e)s comme des citoyen(ne)s de seconde zone.
En ce qui concerne les disparités de traitement dans les conventions collectives, la politique nationale de négociation du SCFP est claire comme de l’eau de roche : nous ne négocions pas de conventions collectives contenant des disparités de traitement et nous ne permettons pas aux employeurs d’en imposer à nos membres. C’est une question de principe : nous n’abandonnerons pas les plus jeunes et les moins expérimenté(e)s, ou encore les générations futures, en les forçant à renoncer aux droits et aux avantages dont nous avons nous-mêmes bénéficié.
Autrement dit, avec le SCFP, nous ne permettrons pas à Porter d’imposer une échelle salariale moindre à nos collègues de travail ayant moins d’expérience, pas plus que nous ne sacrifierons le dur labeur du personnel de cabine qui a gagné sa place au sommet de l’échelle salariale. Le SCFP négocie pour aller de l’avant, pas pour reculer. L’échelle A sera notre plancher, pas notre plafond.
Certes, il n’est pas facile de s’opposer aux disparités de traitement mises de l’avant par un employeur. C’est pourquoi la politique de négociation du SCFP appelle également le syndicat national et sa base grandissante de quelque 715 000 membres à s’unir pour soutenir les sections locales confrontées à un employeur qui tente d’imposer des disparités de traitement. Et depuis que le SCFP a pris position en 2016, il connaît un succès retentissant dans la lutte contre ce type de dispositions, parce que les employeurs savent qu’ils n’affrontent pas qu’une poignée de gens, mais tout un syndicat national.
En nous unissant, nous envoyons un message clair aux employeurs : le plus important syndicat du Canada mettra tout son poids pour s’opposer aux clauses de disparité dans les conventions collectives.
Le SCFP fait plus que s’engager à soutenir les sections locales confrontées à des propositions patronales comportant des disparités de traitement : il fournit de bonnes ressources et l’expertise de son personnel pour permettre à ses membres de changer la donne.
Ensemble, nous pouvons créer un environnement de travail où chaque personne est traitée avec dignité et respect.
Une convention collective qui permet à tout le monde d’améliorer ses conditions : une autre bonne raison de signer votre carte d’adhésion au SCFP dès maintenant.